30/03/2023
Pas un jour sans un article qui relate la « révolution » dont serait porteur Chat GPT. Pas une semaine sans une prédiction alarmiste ou enjouée, aux confins du transhumanisme. Un article paru sur la plateforme Centre Inffo permet de mieux penser l’outil conversationnel développé par Open AI.
Après l’emballement, place au recul ! Depuis plusieurs semaines, l’outil conversationnel Chat GPT développé par Open AI et capable de répondre à nos questions sous forme de messages, défraie la chronique. Pas un champ professionnel (ou presque) qui ne soit impacté ! À commencer bien sûr par le monde de l’éducation et de la formation professionnelle.
Un article récemment publié sur la plateforme Centre Inffo fait le point, avec distance et raison, sur un certain nombre d’éléments de contexte à conserver à l’esprit. Son auteur, le docteur en sciences de l’Education Raphaël Grasset (également président de Traindy), rappelle d’abord en quoi Chat GPT ne relève pas d’une innovation technologique, mais plutôt d’une innovation d’usage. Le chercheur rappelle également comment fonctionne cet outil, à savoir à partir d’un entraînement sur des données culturelles principalement anglo-saxonnes. Il évoque par ailleurs l’impact écologique non négligeable de ce type de modèle – le plus important d’entre eux étant celui de la conception matérielle des serveurs qui permettent l’entraînement et l’hébergement des modèles.
L’article fait enfin état de l’impact pédagogique indéniable de Chat GPT, tout en demeurant relativement prudent. En effet, si à court terme (3 à 5 ans) les ingénieurs pédagogiques pourraient voir leurs tâches de synthèse et de conception multimédia soumises à l’automatisation, le métier de formateur demeure encore largement protégé, principalement par leurs qualités d’interactions pédagogiques et émotionnelles.
Une manière de rassurer les plus inquiets d’entre nous…