LA VIDÉO DANS LE PROCESSUS D’APPRENTISSAGE : UNE PLACE SPÉCIFIQUE


08/10/2021
Chapô

Intégrer la vidéo dans un parcours de formation est plutôt conseillé. Mais à quoi sert-elle vraiment en termes pédagogiques et de quelle manière doit-elle être conçue ? Nous revenons sur ces éléments alors que ce sujet fait l’objet d’un livre blanc universitaire disponible sur le (très complet) Scoop-It du Carif-Oref.

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C’est un livre blanc co-écrit par deux étudiantes en Master 2 Sciences du langage qui a attiré notre attention. Disponible via le Scoop-It du Carif-Oref, il se présente comme un précieux support à consulter avant de se lancer dans la réalisation de vidéos d’apprentissage. On y trouve notamment des typologies de capsules vidéo pédagogiques, et la conviction que l’usage de la vidéo constitue un « plus ».

« La vidéo est une option intéressante, mais il faut toujours avoir en tête ce qu’elle apporte dans une formation », indique Samuëlle Dilé. « C’est la dimension multimédia qui est intéressante ici : avec une vidéo on peut expliquer quelque chose de complexe. » Car ce format permet de montrer, de dire, de synchroniser l’aspect voix-image, et à ce titre il intègre la nuance, la complexité et la subtilité du propos en un minimum de temps. « L’autre avantage de la vidéo vient de ce qu’elle permet d’activer les ‘neurones miroir’ chez les apprenants. Dans une vidéo on se reconnaît d’humain à humain, et ce format nous capte – c’est-à-dire qu’il aide pleinement au processus attentionnel. »

Très aidante donc, la vidéo peut être mobilisée dans le cadre d’un processus pédagogique. Attention toutefois à certains écueils. « Evitez le plan fixe avec une personne qui parle pendant de longues minutes : il faut de la vie ! », conseille Samuëlle Dilé. « Une vidéo, ça doit surprendre, cela doit être vivant et rythmé, comme dans le cadre d’une prise de parole en public. Il faut y incruster des images, des mots-clés, des schémas… Tout pour briser la linéarité. » Le montage est donc important dans une vidéo, ce qui implique une forte préparation amont. Celle-ci permettra notamment de circonscrire le module dans le temps. « Le format idéal se situe entre 3 et 5 minutes, et il ne faut pas aller au-delà des 7-8 minutes », conclut Samuëlle Dilé. Quant à la place de la vidéo dans le processus de formation, elle se doit d’être spécifique. « Il faut agir avec parcimonie. Personnellement je la place souvent en introduction ou en conclusion, ou ponctuellement comme avis d’expert à l’intérieur du module. Ceci dans le but de donner du poids à un contenu, de synthétiser. »

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