Comment penser le métavers en lien avec l’offre de formation ?


09/05/2023
Chapô

Dans un ouvrage récent complété par deux articles parus sur la plateforme Centre Inffo, Jérémy Lamri, entrepreneur spécialiste de la transformation des organisations, évoque le métavers dans l’offre de la formation digitale. Il insiste notamment sur la nécessité de replacer le métavers dans le cadre de l’ingénierie pédagogique.

Photo d'une personne devant un écran Plexiglas
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« La qualité de l’ingénierie est la base » : pour Jérémy Lamri, le métavers constitue un outil délicat à manier, surtout dans le cadre de la formation professionnelle digitale. Dans son ouvrage Métavers et RH – Comment le Web 3.0 repense le futur du travail et des organisations (éditions EMS, 2022), cet entrepreneur spécialiste de la transformation des organisations pose un regard assez décalé sur le métavers, cet environnement virtuel, immersif, persistant et qui offre la possibilité d’incarner une identité (avatar) dans un monde éminemment ouvert.

De quoi s’agit-il ? Pour Jérémy Lamri, les difficultés que posent le métavers sont nombreuses, à commencer par sa définition. « Définir un truc qui n’existe pas, c’est toujours délicat », déclarait-il à Centre Inffo il y a quelques semaines. Autre élément problématique selon lui, l’accueil plutôt timide que le secteur de la formation réserve au métavers, en partie pour des raisons liées à la confusion qui existe entre ledit métavers et les simulations déjà existantes. Quant à la simple reproduction du réel dans le virtuel que propose actuellement le métavers, elle nécessiterait selon Jérémy Lamri une plongée dans la littérature scientifique, afin de dépasser cette tentation copiste…

Jérémy Lamri évoque par ailleurs les certification à l’aune de la blockchain et des NFT (jetons non fongibles), dans un contexte d’obsolescence de plus en plus prégnante des diplômes. Une nouvelle manière de certifier les compétences serait selon lui en train d’émerger, ainsi qu’une culture du virtuel. Celle-ci doit-elle nous amener à oublier le “monde réel”, ou au contraire à résoudre les grands enjeux de société, dans une logique inclusive ? La question est ouverte…

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