Le quiz en formation : un outil classique… qu’il faut savoir bien utiliser


26/03/2024
Chapô

Levier pédagogique très employé, le quiz constitue l’un des outils les plus communément employés par les formateurs. Encore faut-il le mobiliser à bon escient, que ce soit en termes performatifs ou sommatifs.

Image d'un quiz
Paragraphes

Il s’agit d’un levier fréquemment actionné en formation, et ce depuis longtemps : le quiz, à savoir le jeu par questions/réponses (ouvertes et fermées), constitue l’un des moyens les plus classiques à mobiliser dès lors qu’il s’agit de valider les acquis des apprenants. Il permet à ces derniers de valider ou d’ajuster leur niveau de compréhension, et ainsi de passer à un niveau supérieur d’acquisition de compétences. 

 

Mais un quiz ne s’improvise pas. Il existe en effet plusieurs modalités de quiz, qui chacune poursuivent des objectifs spécifiques. En voici quelques exemples : 

  • Le quiz à choix multiples : le questionnaire à choix multiples se révèle très pratique pour tester les apprenants sur une large partie du contenu d’un module. Il peut être rédigé via des questions à réponses uniques, ou des questions à réponses multiples (lorsque plusieurs choix se révèlent justes) ;
  • Le quiz « oui/non » : c’est sans doute le format le plus employé ; il repose sur une question fermée et est intéressant lorsque l’on veut s’assurer d’une donnée mémorisée ;
  • La question ouverte : elle est l’inverse du quiz « oui/non », et permet à l’apprenant de s’exprimer ; ainsi, le formateur peut jauger avec exactitude des analyses et déductions de l’apprenant ;
  • La question à trous : voici un format de quiz plutôt élaboré, qui repose sur des phrases au sein desquelles manquent des mots ou des groupes de mots à compléter (attention au respect de la casse) ; Ce questionnaire oblige l’apprenant à taper lui-même les réponses, ce qui permet de jauger de son niveau de compréhension ;
  • L’association : cette formule se rapproche dans son principe du questionnaire à trous, avec ceci de particulier qu’elle comporte des indices. Elle permet de travailler sur les risques de confusion entre des éléments de même nature (date et événements par exemple). Dans ce type de technique, l’apprenant est invité à associer un concept ou une phrase avec le mot qui convient ;
  • Le quiz à définitions : plusieurs définitions sont proposées à l’apprenant, qui doit effectuer un choix.

 

« Le quiz a ceci d’intéressant qu’il est à la fois un outil formatif et sommatif », analyse Samuëlle Dilé, experte en pédagogie multimodale. « Du point de vue formatif, il constitue une aide au processus d’apprentissage, que ce soit en termes de compréhension ou de mémorisation. Il permet notamment d’éviter les erreurs de compréhension. Au plan sommatif, le quiz permet de réaliser une photo à l’instant T de la capacité de l’apprenant à utiliser la compétence ou la connaissance acquise. Il vient situer celui-ci par rapport à un référentiel attendu, ou à un niveau. C’est typiquement le cas du baccalauréat par exemple. »

 

Quoi qu’il en soit, le quiz nécessite souvent, de la part du formateur, un feedback. C’est surtout le cas lorsque l’on se situe dans la partie formative. Il s’agit ici de faire ce que l’on appelle de la remédiation cognitive, c’est-à-dire d’entrer dans un dialogue à plusieurs. Pour les formateurs, il est important de bien prendre le temps de passer par cette étape. Répondre aux questions mal comprises permettra en effet de consolider le savoir ainsi que l’acquisition des compétences. En cela, le quiz constitue bien un moyen... pas une finalité !

 

(Image par Freepik)

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