Les plateformes « no code » ont un bel avenir devant elles


17/10/2023
Chapô

Les plateformes « no code » qui sont mises à disposition des formateurs offrent un ensemble de facilitations pédagogiques. En dépit de quelques bémols, elles devraient progressivement aller vers plus d’interactions

image d'un clavier d'ordinateur
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À l’évocation des plateformes « no node », c’est-à-dire d’outils simplifiés permettant de créer des contenus à grand renfort de modélisation et de configuration visuelle, Samuëlle Dilé émet un avis spontanément positif. « Ces plateformes intègrent des outils auteurs qui offrent une possibilité aux formateurs de réaliser eux-mêmes leurs propres supports de formation. Les avantages sont pluriels et portent tout à la fois sur les coûts, la rapidité dans la production de ressources et l’individualisation de la formation. Nous avons affaire ici à des contenus customisables, qui permettent pleinement aux formateurs de prendre en charge leurs supports d’enseignement. » Une sorte de retour aux sources donc, sur fond d’économies de moyens.

 

Dans la plupart des cas, les plateformes « No Code » – sans codage donc – permettent d’intégrer du texte, des images, des zones cliquables, des quiz, des vidéos ; elles offrent la possibilité de poser des questions, de réaliser des feedbacks… « En revanche, le ‘no code’ a ses limites ! », avertit Samuëlle Dilé. « Par exemple, ces plateformes permettent difficilement d’effectuer des animations complexes telles que la synchronisation texte-image par exemple. Il ne faut pas se tromper : le fait d’avoir affaire à des outils plus faciles d’accès ne signifie pas que leur maniement est enfantin. Par ailleurs, il faut tout de même disposer de compétences spécifiques pour les manier. Cela me fait un peu penser à la création d’un site Web : chacun peut s’engager dans ce défi sans codage mais il faut aussi disposer de quelques compétences d’intégration multimédia… » 

Dans la pratique, le « no code » met à la disposition des formateurs des éléments standardisés qui peuvent se révéler répétitifs à la longue. « Le champ des possibles est forcément un peu restreint, c’est toute la limite du côté standardisé », conclut Samuëlle Dilé. « Pour autant, la plateforme sans codage offre d’intéressantes possibilités aux formateurs pour individualiser les parcours à la volée. » 

Les LMS « no code » (Moodle, TalentLMS, SAP Litmos, BrainCert, LatitudeLearning, Classilio…) ont donc de beaux jours devant eux : ils devraient progressivement aller vers plus d’interactions, de cinétique, de ‘widgets’ destinés à produire de l’IA, etc.


(Image by Freepik)

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