L’IA générative : des usages, des inquiétudes et une législation européenne émergente


03/04/2024
Chapô

L’intelligence artificielle générative connaît actuellement un essor sans précédent dans de nombreux métiers, parmi lesquels ceux de l’ingénierie pédagogique. Des inquiétudes apparaissent quant aux préjudices potentiels de l’IA, sur fond de législation européenne.

Image d'une IA
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L’usage de l’intelligence artificielle générative (IAG) n’a de cesse de se développer dans l’ensemble des secteurs professionnels. Selon une récente étude menée par Véritas Technologies, la moitié des Français indiquent qu’ils utilisent des services tels que ChatGPT, 63% d’entre eux y ayant recours au moins une fois par mois. C’est le cas des professionnels de l’ingénierie pédagogique, que nous sommes d’ailleurs en train d’interroger dans le cadre d’un dossier à venir sur l’évolution digitale des métiers.

 

Ce développement des usages ne va pas sans un certain regard critique. Selon le 3e rapport mondial Marco (New Consumer Report), les consommateurs français s’inquiètent majoritairement (à 72%) des préjudices potentiels créés par l’IAG, soit bien plus que la moyenne mondiale (58%). Dans le même temps, la France semble moins connaître les domaines d’application de l’intelligence artificielle : 44% des Français sondés connaissent les apports de l’IA en termes rédactionnels, contre 59% à l’échelle mondiale (moyenne obtenue au sein des 11 pays interrogés).

 

Confrontés à cette automatisation pour le moins exponentielle, les professionnels français en appellent à la règlementation. Selon l’étude Véritas Technologies, ils sont 77% à attendre qu’un cadre législatif national ou international voit le jour. Cette revendication est d’autant plus importante dans le secteur de la formation que les IA génératives qui s’y trouvent sont de plus en plus classées à haut risque par les instances européennes. C’est ainsi que, le 13 mars dernier, les 27 pays de l’Union Européenne se sont mis d’accord pour réguler l’IA. Parmi les nouvelles règles figurent l’interdiction des systèmes de catégorisation biométrique, l’extraction non ciblée d’images faciales sur Internet ou encore la reconnaissance des émotions sur le lieu de travail ou dans les établissements d’enseignement. Autant d’éléments qui, avec d’autres, devraient avoir des répercussions sur les usages de l’IA, notamment chez les professionnels de l’ingénierie pédagogique.

 

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(Image : Freepik)

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