Micro-learning : un contenu agile et réflexif


21/04/2023
Chapô

Le micro-learning permet aux apprenants d’avoir accès à des modules courts (moins de 10 minutes), consultables à tout moment et sur tout type de support. Dans quels cas de figure ce levier pédagogique peut-il être adopté par le formateur ?

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Et si la pédagogie se nichait (aussi) dans de tous petits espaces temporels ? Constitué de contenus courts qui peuvent s’intégrer facilement dans des quotidiens aux agendas surinvestis, le micro-learning offre de nombreux avantages. Un format adapté à nos capacités d’attention, déclinable sur smartphone et permettant à chacun d’apprendre partout, à n’importe quel moment et sur une grande diversité de supports… Il n’en fallait pas plus pour que la pédagogie s’empare de ce concept.

Le micro-learning permet une augmentation de plus de 50% de l’engagement des apprenants (c’est-à-dire de leur niveau d’implication), ainsi que plus de 20% de rétention d’information (source : Demos). Il offre un découpage des contenus en grains pédagogiques qui peuvent être combinés en ordre aléatoire et qui s’adaptent à la progression de l’apprenant. « C’est un format idéal lorsque l’on cherche à réactiver l’ancrage mémoriel, dans le cadre d’un focus sur un point spécifique », indique Samuëlle Dilé, experte en pédagogie multimodale et en sciences cognitives et comportementales. « En tant que pédagogue, je propose souvent le micro-learning dans plusieurs cas : pour faire réviser les apprenants, pour réactiver des connaissances avant un examen, pour travailler un sujet de façon rapide et s’entraîner, ainsi que pour illustrer quelque chose. Le micro-learning est idéal pour traiter d’une seule chose. En revanche, il ne permet pas d’apprendre des concepts, des situations ainsi que des éléments complexes ou imbriqués les uns dans les autres. » 

Une interview, un micro-trottoir, des citations : un tel levier pédagogique se révèle primordial afin de faire comprendre des notions précises dans une perspective autoportante. « Le micro-learning s’insère dans un processus d’apprentissage plus large  : pour cela l’apprenant doit être actif, voire acteur. Afin d’être formatif de manière autoportante, la modalité microlearning doit intégrer des activités réflexives  de type quiz, jeu mémoriel ou action à effectuer », précise Samuëlle Dilé. Dans ce contexte, la notion de feedback se révèle majeure, l’interaction entre le formateur et l’apprenant permettant d’accentuer un peu plus encore l’ancrage mémoriel et la compréhension. 

Un point qu’il convient de conserver à l’esprit dès que l’on décide de s’appuyer sur le microlearning en formation.

 

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